Qui suis-je ?

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Je suis peintre, auteure, journaliste, spécialiste du portage, maman de 8 enfants, professeur d’anglais, avec une longue expérience dans l’écoute, l’accompagnement, l’animation et la formation.

Je suis. Est-ce suffisant ? Je suis faite de stries. Mon corps est marqué. Mes seins ont donné et donnent le meilleur d’eux-mêmes depuis tant de temps. Ma matrice est en vie. Mes mains peignent. Ma tête écrit. L’éveil dont parle Michel Odent dans son livre fonction des orgasmes donne une image de ce que nombre de femmes vivent aujourd’hui, femmes dont je fais partie : la réappropriation de leur corps au fil des jours et des événements propres à leur vie la plus intime : sexe, naissance, allaitement de leurs enfants, sous mille et une variations. La femme louve, sauvage, renaît en accouchant en liberté, pas en captivité. Elle s’écoute. Les embûches sont ses marche-pieds. La femme est belle quand elle danse et croit en elle. Le féminisme de la sororité existe. Je le rencontre chaque jour. Femmes qui vont chercher la puissance en elles. La vie. Femmes qui prennent soin d’elles. Car le corps est l’issue.  Oui, un jour, j’ai compris que mes mots se rattachaient, encore et encore, au vécu de mon corps. Et je ne cesse de recevoir les perceptions de mes sens comme des cadeaux, nourriture à écriture. Inspiration du coeur, savamment mêlée de rencontres adéquates et propices à la vie.

Un exemple récent dans ma vie personnelle d’embûche en joie transformée

Mes ateliers intergénérationnels de peinture intuitive ont vu le jour grâce à la venue dans ma vie d’une petite fille, mon huitième enfant, aux côtés de laquelle j’ai repris la peinture en 2009. Un grand tournant où j’ai compris, après avoir longtemps transmis le portage, que je pouvais peindre et porter mon bébé contre moi. Quelques années plus tard, nous peignons toujours ensemble. Il reste de cet épisode quelques porte-bébés tachés, porte-bébés que je tiens à votre disposition si l’envie vous prend de participer à l’un de mes ateliers en compagnie de votre tout-petit sans craindre de tacher votre porte-bébé.

Porter une enfant qui avait bien du mal à s’agripper à moi – après en avoir porté quatre avec lesquels cela avait été évident – m’a appris le non-jugement et la débrouillardise. Cela m’a permis de faire une pause salutaire dans mes formations en portage. Car j’avais besoin de souffler. Cela m’a ramenée à l’un de mes essentiels : la peinture. Cela m’a ouverte à l’écoute, dans leurs témoignages, de monitrices en portage ayant, comme moi, rencontré des difficultés majeures dans cette relation intime et corporelle avec leur enfant. Lorsque l’on ne parvient pas à dialoguer avec son enfant par le langage verbal, la vie est compliquée. J’ai expérimenté cette difficulté pendant plusieurs années avec ma petite 7ème. Cela s’est arrangé. En même temps, sa petite soeur s’agrippait avec difficulté à mes hanches, porteuses expérimentées. J’ai réappris avec elle le portage, pas à zéro, pas loin quand-même.  Ensemble, nous avons surmonté cette difficulté. Nous l’avons transformée en une plus grande compréhension, en une plus grande ouverture, enfin en écoute et en écriture.

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